Les contes pour enfants, on le sait depuis pas mal de temps, ne se contentent pas de délasser. Et c’est bien le cas de cette bande dessinée !

Et quand un tel livre se veut, dès l’abord, destiné à tous les publics, les niveaux de lecture, on le devine, on le sait, seront nombreux…
Inspiré, au niveau des références surtout, par le monde des légendes irlandaises, cet album nous montre une famille qui a vécu un drame, la mort de la maman. Deux enfants, orphelins de mère donc, vivent un peu au rythme de leur enfance, certes, mais aussi des histoires que leur raconte, de soir en soir, leur père. Des histoires qui, sans aucun doute, leur permettent à tous, non pas d’oublier l’absence, mais de tout faire pour vivre avec elle.
Et les mondes du réel et de l’ailleurs, de la magie et du rêve, de la douleur et de l’espérance, dès lors, vont se mélanger.

Tous les contes pour enfants partent d’un postulat tenant en quatre mots : « il était une fois… »… Oui, dans ce livre, il était une fois deux enfants, et leur père, il était une fois un renard blessé, une sorcière, un prince déchu, une grotte aux souhaits… Il était une fois l’aventure d’une enfance osant affronter la réalité, même la plus « fantastique ».
C’est une sorte de conte pour enfants, oui, mais qui parle de sujets sérieux comme le deuil, la culpabilité, le mélange incessant de réalité et d’imaginaire dans toute existence. Et l’autrice nous enfouit dans ce conte grâce à un vrai talent d’illustratrice, grâce entre autres à des couleurs dont la douceur, presque pastel, illuminent la narration.
Jacques et Josiane Schraûwen
La Princesse D’Hazelwood (autrice : Arianna Calabretta – éditeur : Bamboo-Aventuriers d’Ailleurs – 2025)
Merci pour cette chronique.