Un livre tout en douceur, tout en rêveries, tout en poésie… Un récit dans lequel se retrouver, tout simplement !

Dès la couverture, l’œil du lecteur ne peut que s’accrocher à ces couleurs qui, douces, forment une sorte d’arabesque au sourire paisible.
Et, en effet, la couleur, dans cet album, occupe une place primordiale… On le ressent, à la lecture, avant d’en comprendre la construction, totalement voulue et totalement assumée… Chaque séquence se caractérise par l’ambiance que la colorisation qui l’illustre crée… Des bleus quand c’est la solitude qui est présente, des roses pour définir les contours de l’intime, des jaunes pour les moments de révélation. La couleur, ai-je envie de dire, délimite les émotions que ce livre esquisse de page en page…

L’héroïne de ce récit s’appelle Diane. Une petite fille qui vit dans une maison bourgeoise, à l’ambiance feutrée, avec son petit frère, son père, et sa belle-mère. Sa mère, elle, morte, est totalement absente de cette maison… Aucun souvenir d’elle, rien que le vide d’une existence qui semble ne jamais avoir été réelle.

De séquence en séquence, on voit grandir Diane… Elle devient jeune femme, elle cherche, aussi, à comprendre qui était sa mère, dont elle n’a jamais vu le visage. Et puis, un jour, Diane découvre un pendentif caché, contenant la photo d’une femme inconnue. Ce visage, troublant, devient l’origine d’une série de questions sans réponse, dont l’essentielle est sans doute : est-ce sa mère ?

Et puis… Est-ce cette découverte au fond d’un grenier qui rend Diane malade, devant être envoyée en convalescence dans un sanatorium dirigé par le frère de sa mère, un oncle qu’elle n’a jamais vu… Et c’est là qu’elle rencontre une jeune fille étrange qui va devenir sa confidente et qui va la réconcilier avec elle-même, petit à petit, tout en découvrant peu à peu les secrets de sa famille…
Tout cela fait presque penser à un « mélo »…

Mais c’est bien plus, aussi ! C’est une quête identitaire, c’est une existence qui se construit, ce sont des émotions tranquilles, c’est de la poésie qui, à la fois symbolique et fantastique, nous fait toutes et tous ressembler à Diane ! Le tout sous un ciel de nuit criblé des mille étoiles du possible… Car, finalement, comme le dit l’autrice de ce livre, les ténèbres de la nuit s’installent afin que nous remarquions la présence de la lune et des étoiles.

C’est un livre poétique, de bout en bout, et dans lequel la poésie, justement, permet d’aborder les thèmes les pus humains avec un regard toujours prêt à s’étonner, avec une foi, aussi, en tous les possibles de l’âme, du cœur, et d’un quotidien qui ne demande peut-être qu’à s’ouvrir au bonheur…
Jacques et Josiane Schraûwen
Tomber De La Lune (autrice : Yunbo – éditeur : Delcourt – avril 2025 – 152 pages)
Bonjour Jacques
Dès la couverture on se retrouve hors du temps dans une vie qu on devine tranquille où la famille est centrale.
Beaucoup de poésie des couleurs douces…ça fait un bien fou dans ce monde agité à la vie trépidante et au contexte plus que pesant…
Il me plairait de découvrir ce livre avec mes petits enfants….