Une revue trimestrielle, dont le contenu éditorial, certes, s’articule autour du personnage de Tintin, mais qui ouvre ses pages, également, à bien d’autres auteurs qu’à Hergé. Avec un « slogan » clair et net : La nouvelle revue pour partir découvrir le monde d’aujourd’hui avec TINTIN et GEO.
1. Objectif Lune
Au sommaire de cette première livraison, il faut souligner la présence de Bernard Yslaire, avec quelques pages qui, selon son habitude, dépassent la réalité pour le transcender, en nous montrant une femme marchant sur la lune… Et, au détour d’une case, liant un album de Tintin… Mais d’autres articles font de cette revue imposante (164 pages) un véritable livre varié, culturellement fouillé, et, ma foi, atteignant son but : faire le tour d’un sujet de manière à la fois didactique et amusante. On parle de l’Ecosse, de Matthieu Tordeur et de l’Antarctique, mais, surtout, de la place essentielle qu’a eue la conquête de l’espace au récent vingtième siècle.
2. Cap sur les îles, terres d’imaginaire
Après Yslaire, c’est l’excellent Olivier Grenson qui illumine de son graphisme cette deuxième livraison d’une revue dans laquelle science, géographie et imaginaire font excellent ménage. Mais il y a aussi l’écriture de Tonino Benacquista, le Yeti, et un entretien avec Michel Serres (dont je me demanderai toujours ce qui fait de lui un philosophe « reconnu », mais il s’agit là d’un avis personnel !…). Et, on y trouve, aussi, bien évidemment, des dessins d’Hergé, dont les albums ont toujours aimé partir à l’aventure à travers le monde et, donc, d’île en île aussi !
Quand le monde d’Hergé se fait, comme dans cette revue, ouverture sur le monde, celui d’aujourd’hui plus que celui d’hier, sans pour autant se regarder le nombril, l’intérêt est au rendez-vous… Et c’est là un bien plus intéressant respect offert à Tintin que celui représenté par cette démarche à la limite de l’intelligence, qui a osé faire recommencer une affiche à Lepage, un des dessinateurs les plus importants de la bd contemporaine ! Mais là aussi, il ne s’agit que d’un avis tout personnel…
Jacques Schraûwen